Le déficit hormonal et ses dysfonctionnements

Le but de ce texte est de traduire avec mes mots de maman, les différents déficits hormonaux ou dysfonctionnements qui peuvent toucher nos enfants.

Je ne suis pas médecin juste maman d’une enfant atteinte d’hypoplasie hypophysaire, les explications que je vous soumets ci-dessous sont celles que j’ai pu réunir afin de comprendre les déficits de ma fille. J’ai cherché également à comprendre ceux qui ne la touchaient pas afin de pouvoir faire un condensé des différents troubles hormonaux qui peuvent atteindre nos enfants.

Comme vous pouvez le constater, les différents déficits ne vous concernent pas nécessairement.

Ce texte est purement indicatif et il est important que vous consultiez votre médecin pour toutes questions plus précises ou de traitement.

 

Les hormones

Avant de parler des déficits ou autres dysfonctionnements, je pense qu’il est important de clarifier ce que sont les hormones.

Les hormones ont des actions spécifiques propres à chacune. Elles régulent la croissance, la faim, la soif, la reproduction, la masse corporelle, le métabolisme et le bien-être. Elles sont produites par des parties du cerveau, l’hypothalamus ou l’hypophyse. Si un taux d’hormones est bas, il s’agit habituellement d’un problème avec une de ces 2 glandes.

 

 

Les déficits hormonaux

Le déficit en hormone de croissance, somatotrophine (GH)

L’hormone de croissance a pour mission de contrôler :

  • la croissance du corps
  • la répartition de la masse grasse et musculaire dans l’organisme
  • la qualité de l’os


Elle circule dans le sang et est produite par l’hypophyse, sous contrôle de l’hypothalamus. On parle de déficit quand l’hypophyse ne produit plus suffisamment d’hormone de croissance, ça peut venir de l’hypophyse ou de l’hypothalamus. Le déficit peut être partiel ou complet.

 

Un déficit en hormone de croissance peut avoir plusieurs causes dont certaines sont encore inconnues. Il peut s’agir d’une anomalie congénitale de la glande hypophyse ou d’une lésion due à d’autres causes (tumeur, radiothérapie, traumatisme crânien sévère), il peut également s’agir d’une affection héréditaire.

 

On traite ce déficit par injection d’une forme synthétique de l’hormone de croissance, similaire à l’hormone naturelle, selon un dosage savamment calculé par un endocrinologue.

 

 

Le déficit en gonadotrophines ou hormones de puberté (FSH et LH)

Les gonadotropines sont les hormones lutéinisantes (LH) et folliculostimulantes (FSH)

Les hormones lutéinisantes

Chez la femme, ces hormones agissent sur les ovaires en stimulant la fabrication d’œstrogènes et en provoquant l’ovulation. Chez l’homme, elles agissent sur les testicules en stimulant la sécrétion de testostérone.

Les hormones folliculostimulantes

Chez la femme, les hormones folliculostimulantes stimulent les ovaires afin qu’ils produisent des oestrogènes, apportent aux seins, hanches et cuisses les lipides nécessaires à la puberté,  stimulent la maturation des follicules ovariens, amas de cellules qui entourent l'ovule en formation et lui permettent d'arriver à maturation avant l'ovulation. Chez l’homme, elle permet de réguler la production de spermatozoïdes

 

On traite ce déficit par de l’œstradiol et de la progestérone pour les filles et de la testostérone pour les garçons. Souvent, un traitement supplémentaire est nécessaire pour permettre la fertilité.

 

 

Le déficit en hormones  thyroïdiennes  (TSH)  :

Les hormones thyroïdiennes sont produites par la glande thyroïde, sous le contrôle de l’hypothalamus et de l’hypophyse. L’hypophyse produit le TSH (thyréostimuline) qui contrôle la production des hormones thyroïdiennes par la thyroïde. La principale est la thyroxine qui contrôle l’énergie utilisée par le corps pour les fonctions telles que la respiration, la circulation du sang et la digestion. Les hormones thyroïdiennes stimulent aussi la croissance cérébrale et le métabolisme du fœtus pendant la grossesse et les 2 premières années de vie environ.

 

Un déficit en hormones thyroïdiennes peut avoir plusieurs causes :

  • l’hypothyroïdie congénitale qui se caractérise par une thyroïde absente ou qui ne s’est pas suffisamment développée pendant la grossesse. Il se peut également qu’elle soit de taille normale mais qu’elle ne produise pas de thyroxine. Cet état peut être héréditaire. Afin d’éviter de passer à côté, tous les bébés subissent un test  de dépistage (prélèvement sanguin au talon) le 3ème jour de leur vie, si le résultat du test laisse des doutes, d’autres examens sont alors entrepris.
  • L’hypothyroïdie acquise qui se caractère par une thyroïde qui s’arrête progressivement de fonctionner

Ce déficit est traité par la prise de thyroxine.

 

 

Le déficit en hormone adrénocorticotrope  (ACTH) :

L’hormone adrénocorticotrope est produite par l’hypophyse stimulée par l’hypothalamus. Elle contrôle la production de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol permet de conserver un bon taux de glycémie dans le sang, de maintenir une bonne tension artérielle et un bien-être général. Le cortisol est véhiculé constamment par le sang, dans un taux maximum le matin, puis qui diminue tout au long de la journée pour augmenter pendant la nuit afin d’avoir de nouveau un taux élevé le matin.

Le cortisol est aussi important pour permettre à l’organisme de réagir dans les situations de stress. Que se passe t’il dans ces cas-là ? Quand nous nous trouvons en situation de stress, notre organisme sécrète naturellement des hormones de stress comme l’adrénaline ou le cortisol. Celui-ci agit un peu comme un messager qui va intervenir sur toutes les cellules pour leur dire que faire. Si dans une situation de stress, vous devez vous enfuir, toute votre énergie se mettra dans vos muscles des jambes pour que vous puissiez courir plus vite et le cortisol mettra la priorité à cet endroit de votre corps. C’est un peu une hormone intelligente.

Ce déficit est traité par prise d’hydrocortisone

 


Le déficit en hormone antidiurétique, vasopressine (ADH) : 

L’hormone antidiurétique est secrétée par la post hypophyse. Elle est responsable de réguler l’eau dans notre organisme. Si le corps n’a pas de vasopressine, il ne peut pas retenir l’eau même si on en consomme énormément. Ce déficit est appelé « diabète insipide ».

Un déficit en hormone antidiurétique peut avoir plusieurs causes :

  • la post-hypophyse ou l’hypothalamus ne fonctionnent pas normalement
  • après une intervention chirurgicale près de l’hypophyse, souvent le diabète insipide dans ces cas-là n’est que transitoire
  • hérédité

Ce déficit est traité par une forme synthétique de la vasopressine

 

 

Les disfonctionnements hormonaux

La puberté précoce

On parle de puberté précoce quand celle-ci apparaît trop tôt dans la vie, avant 8 ans chez la fille et 10 ans chez le garçon.

C’est le cerveau qui, par la sécrétion de certains neurones de l’hypothalamus, est responsable de l’augmentation et de la maturation des gonades (glandes sexuelles) donc du développement des caractères sexuels et de l’augmentation des hormones sexuelles. Dans ce cas, les hormones lutéinisantes et folliculostimulantes atteignent des taux adultes trop tôt. C’est comme si l’enfant avait quelques années de plus.
Les causes de puberté précoce peuvent être de caractère familial, mais également liée à une lésion cérébrale (tumeur, malformations cutanées, osseuses, séquelles inflammatoires, hypothyroïdie infantile …). Mais dans la majorité des cas pour les filles, et la moitié des cas pour les garçons, la cause de la puberté précoce vraie est inconnue.

La puberté précoce peut être stoppée le temps nécessaire pour que l’enfant atteigne un âge acceptable.

 

L’hyperthyroïdie

On parle d’hyperthyroïdie quand la glande thyroïde devient hyperactive et qu’elle produit trop d’hormones thyroïdiennes. On trouve plusieurs formes d’hyperthyroïdie, celle liée à la maladie de Basedow (http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Basedow), celle transmise par la mère à travers le placenta et qui apparaît dès la naissance, celle-ci est transitoire et disparaît dans les 2 à 4 mois avec un traitement, celle liée à une surproduction d’hormones par la glande hypophyse, mais c’est assez rare.
Toutes ces formes d’hyperthyroïdie peuvent être traitées

N’hésitez pas à consulter : http://www.eurospe.org/patient/French/index.html

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